Les récifs artificiels de la baie du Prado ont été créés en vue d’une valorisation et de la conservation du milieu littoral marseillais. Ce projet entrait dans une stratégie globale de gestion concertée du milieu littoral en complémentarité avec la création d’une aire marine protégée dans les calanques de Marseille. L’objectif des aménagements visait donc à la fois une réhabilitation et une valorisation de milieux naturels dégradés, ainsi que le maintien, voire le développement de la pêche artisanale aux petits métiers. L’objectif était d’immerger des habitats artificiels sur des fonds meubles pour en augmenter la productivité et la diversité biologique, en apportant des abris nécessaires à la fixation de nombreuses espèces. Les récifs prévus pour l’opération Prado ont donc été de type enrochements au départ pour les zones superficielles et différents aménagements à partir de modules en béton pour les zones profondes. Ces récifs de production visaient une augmentation des ressources et une diversification des espèces, liée à un apport en habitats de type rocheux sur des fonds plats de matte morte et sablo-vaseux. Après 4 années de suivi saisonnier, un bilan comparatif est fait sur les résultats de la colonisation par les peuplements de poissons et d’invertébrés des 6 types de modules immergés, et mis en regard des objectifs initiaux et du choix des modules.

Mots clé : récifs artificiels, types de modules, poissons, invertébrés, richesse spécifique, densité, biomasse, espèces cibles

Cet article a fait l’objet d’une communication au colloque euroméditerranéen sur les récifs artificiels, organisé par la Ville de Marseille, du 5 au 8 février 2013 à Marseille, sous le titre :

Les récifs du Prado : bilan comparatif de la colonisation des 6 catégories de modules après 4 ans d’immersion

Laurence Le Diréach