Les résultats de différents suivis de la biodiversité portant sur des aménagements portuaires (digues, quais, pontons ou enrochements) de la baie de Marseille démontrent leur efficacité environnementale (programme ECONAUT – Fondation Total et le programme GIREL – Agence de l’Eau pour GPMM). Non conçus au départ pour prendre en compte les aspects environnementaux, ces aménagements s’avèrent pourtant être de nouveaux supports pour l’installation d’un peuplement benthique animal et végétal favorable au recrutement et au développement de stades juvéniles de nombreuses espèces de poissons côtiers. Ces ouvrages fournissent également un habitat fréquenté par une forte densité de poissons adultes, dont de nombreuses espèces d’intérêt halieutique. La structure architecturale des linéaires, les volumes aménagés, leur localisation en fonction des courants, de la profondeur et des différents habitats naturels en font d’excellents récifs artificiels. Les digues constituées d’enrochements qui ont certes remplacé des habitats naturels, pourraient remplir, depuis longtemps, un rôle fonctionnel indéniable pour les peuplements de poissons côtiers locaux. Cependant, l’impact sur les peuplements de poissons des polluants présents dans les eaux et les sédiments de ces environnements portuaires n’a pas encore été mesuré.

Mots clé : digues, ports, enrochements, biodiversité, densité, biomasse, juvéniles, adultes, poissons, invertébrés, recrutement

Cet article a fait l’objet d’une communication au colloque euroméditerranéen sur les récifs artificiels, organisé par la Ville de Marseille, du 5 au 8 février 2013 à Marseille, sous le titre :

Les aménagements côtiers : de bons récifs artificiels ? Cas des zones portuaires de la région marseillaise

Auteurs : Laurence Le Diréach, Patrick Astruch, Sandrine Ruitton, Elodie Rouanet, Loïc Guilloux