Le golfe de Beauduc se situe au cœur de la zone marine du delta du Rhône, en Camargue. La nature de ses fonds (sables et vases), sa faible profondeur (<15m), sa localisation et les apports du Rhône en font un site propice au développement des juvéniles de poisson, en particulier ceux des poissons plats. La faune riche et diversifiée rencontrée dans le golfe attire également de nombreuses espèces de poissons pélagiques et démersales qui viennent s’y nourrir, en particulier les daurades, lors de leurs déplacements saisonniers. L’exploitation de la ressource halieutique par les pêcheurs aux petits métiers des ports voisins a longtemps été menacée par la pratique illégale du chalut dans la zone. En 1989, l’implantation de récifs artificiels de protection a permis de réduire cette activité, sans toutefois l’éradiquer. Dans le but de mieux protéger et de gérer le golfe de Beauduc, les pêcheurs locaux ont demandé la création d’un cantonnement de pêche, qui a été mis en place en 2013 par le Parc naturel Régional de Camargue. Dans le cadre d’une gestion durable de cette zone, le Parc a demandé au GIS Posidonie et à l’Institut Méditerranéen d’Océanologie (MIO) la mise en place d’un suivi scientifique du peuplement de poissons et un accompagnement scientifique pour le suivi et la gestion du cantonnement.

Le partenariat entre le Parc, le GIS Posidonie et le MIO porte sur :

  • la programmation scientifique et la mise en place du plan de gestion de la réserve marine ;
  • le suivi des populations des poissons adultes et juvéniles.

Le suivi du cantonnement de Beauduc a débuté en 2014 afin de réaliser un état initial du peuplement d’adultes et de juvéniles présent au moment de sa création. Les adultes ont fait l’objet de 3 campagnes d’échantillonnage : en hiver, au printemps et en été. Les échantillons ont été prélevés grâce à des pêches scientifiques réalisées avec les pêcheurs professionnels au filet trémail. Dans le cas des juvéniles, 2 campagnes de pêches scientifiques ont été effectuées avec un petit chalut à perche.

De nouvelles campagnes de pêche ont repris en 2017 et 2018 afin de mettre en évidence d’éventuels changements du peuplement de poissons, 4 ans après la création du cantonnement.